Le deuxième atelier LIBSENSE a eu lieu les 11 et 12 mars 2019 à Accra, au Ghana.  L’atelier a été organisé par WACREN (West and Central African Research and Education Network), en collaboration avec EIFL et COAR, avec le soutien d’OpenAIRE et du NII au Japon.

LIBSENSE est une initiative visant à développer les collaborations entre les bibliothèques et les réseaux de recherche et d’éducation (REN) en Afrique pour soutenir la science ouverte. La science ouverte, une tendance internationale visant à partager largement les résultats de la recherche, transforme la science et augmente considérablement l’impact de la recherche. Bien que de nature mondiale, la mise en œuvre de la science ouverte comporte des aspects locaux et régionaux importants. Les services, les politiques et les infrastructures qui peuvent être appropriés dans le « nord global » n’ont pas nécessairement d’écho dans d’autres régions.

LIBSENSE travaille à l’élaboration d’approches durables et pertinentes pour l’accès ouvert et la science ouverte dans le contexte africain.  Il s’agissait du deuxième de trois ateliers LIBSENSE. Le premier atelier s’est tenu en novembre 2018 à Zanzibar, en Tanzanie, au cours duquel le cadre général de la collaboration entre les bibliothèques africaines et les NREN a été défini.

Lors du deuxième atelier, les participants ont finalisé et approuvé un modèle de termes de référence (TDR) pour les activités conjointes entre ces deux communautés. Le modèle définit quatre domaines clés de collaboration: le changement social, les infrastructures, le renforcement des capacités et les services à valeur ajoutée, et fournit des exemples d’activités spécifiques. Les participants à l’atelier d’Accra, qui venaient principalement des pays d’Afrique occidentale et centrale, ont identifié les activités prioritaires et les prochaines étapes de la mise en œuvre des termes de référence dans leurs pays. Ces discussions ont été complétées par des informations recueillies dans le cadre d’une enquête sur les activités de science ouverte dans les bibliothèques africaines.

Un résultat concret a déjà résulté de l’initiative LIBSENSE. WACREN prévoit de développer un service d’hébergement partagé pour les dépôts de données dans leur région. Ce service s’inspire de l’approche de l’Institut national d’informatique (NII) du Japon, qui héberge actuellement la majorité des dépôts des universités japonaises. Le NII et WACREN travailleront ensemble pour piloter et mettre en œuvre ce dépôt au cours de l’année à venir. Les autres priorités identifiées sont le renforcement des capacités, les modèles et l’adoption de politiques, la collecte et la découverte de référentiels, et l’amplification des exemples de réussite.

Pour soutenir les initiatives de dépôts nationaux en Afrique, l’initiative LIBSENSE a rédigé et discuté des modèles d’accords d’échange de données qui couvrent la politique d’acquisition de données pour le dépôt/agrégateur national/régional et la politique d’utilisation des données. Et pour assurer l’interopérabilité entre les dépôts africains, un projet de lignes directrices sur les métadonnées a été publié pour recueillir les commentaires du public et nous vous invitons à nous faire part de vos réactions.

Un autre objectif est de faire évoluer LIBSENSE vers une communauté de pratique africaine active pour les bibliothécaires et les REN en matière de science ouverte. À la fin de la troisième réunion, il y aura eu des participants de toutes les régions d’Afrique. Grâce à LIBSENSE, cette communauté panafricaine peut partager des expériences et des informations, posant ainsi les bases de leur leadership dans la mise en œuvre de la science ouverte dans leur pays.

Les inscriptions sont ouvertes pour l’atelier LIBSENSE III organisé par l’ASREN à l’Hôtel El Mouradi Gammarth à Tunis, en Tunisie, du 26 au 28 avril 2019.

Pour plus d’informations, veuillez consulter les pages web de LIBSENSE.  Si vous travaillez sur la science ouverte en Afrique et souhaitez rejoindre la liste de discussion LIBSENSE, veuillez envoyer un courriel à libsense@ren.africa.